Après avoir été le pays le plus touché par l’épidémie lors de la première vague début 2020, l’Espagne se prépare à devenir le premier état en Europe à gérer le covid comme une épidémie de grippe. » Petit à petit, il faut commencer à évaluer cette épidémie avec des paramètres différents « a annoncé le chef du gouvernement Pedro Sanchez qui entend « grippaliser le covid « selon le néologisme qu’il a employé sur la Cadena Ser.
Le Covid sera traité comme une maladie respiratoire comme les autres : des précautions continueront d’être prises, les personnes fragiles seront protégées grâce aux vaccins mais le système de surveillance sera allégé, alors que le virus est actuellement beaucoup plus contagieux mais n’engendre pas d’engorgements dans les hôpitaux.
Moins de tests
Dans le plan de l’exécutif, toujours en cours d’élaboration, ce sont les médecins de famille et les infirmiers dans les hôpitaux qui devront évaluer l’avancée du virus. Comme pour l’épidémie saisonnière de grippe, un système d’échantillon représentatif sera mis en place. Il y aura donc moins de tests : fini les PCR ou les antigènes au moindre symptôme.
En envisageant un début de sortie de crise et une stratégie différente vis-à-vis du virus, une question d’ordre philosophique se pose désormais : si l’on accepte de traiter le coronavirus comme une grippe, combien de morts Covid la société est-elle prête à accepter chaque année ? Avant 2020, la grippe faisait en Espagne près de 15.000 morts chaque année.
L’une des trois plus grandes associations de médecins généralistes, la Semfyc, abonde dans le sens du gouvernement et veut même aller plus loin en appelant à la fin de la situation d’exception. Ces soignants proposent la suppression du masque, des quarantaines et des restrictions.
En d’autres termes, puisque la population est presque entièrement vaccinée et qu’Omicron est beaucoup moins létal, il s’agit de laisser circuler le virus pour alléger la charge de travail des centres médicaux et permettre à l’économie de repartir.
Inquiétude
Plusieurs experts estiment que le changement de stratégie est prématuré. » C’est trop tôt. Le Covid ce n’est pas une grippe. On ne connaît pas les effets à long terme du virus « s’inquiète Felix del Ojo. Plusieurs personnalités politiques se sont démarquées de Pedro Sanchez, dont le président de la région de Valence, socialiste lui aussi.
SOURCE : RTBF
Pour lire l’article complet, cliquez sur ce texte