En Espagne, le Jour de la Constitution (Día de la constitución), est un jour férié national. Mais cette année c’est aussi le dernier grand pont pour les espagnols….
Il a été établi par le Décret royal 2964 du 30 novembre 1983 et est célébré le 6 décembre. Il commémore l’approbation par le référendum de 1978 de la constitution actuelle.
La Constitution espagnole, publiée au Journal officiel de l’État le 29 décembre 1978, est entrée en vigueur le jour même.
Le 6 décembre, l’Administration publique espagnole, l’Armée et les centres éducatifs célèbrent divers actes commémoratifs1.
La Constitution espagnole de 1978 est la loi fondamentale qui régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des institutions de l’État espagnol, ainsi que les droits et les devoirs des citoyens depuis 1978.
Le texte fut développé par la voie du consensus et ce pour la première fois dans l’histoire espagnole et fut approuvé par référendum pendant le processus de la Transition démocratique espagnole, après la dissolution des institutions organiques du régime franquiste dirigé par Francisco Franco.
Les rédacteurs, connus sous le nom de Los Padres de la Constitución (en français Les pères de la constitution), publient le 15 janvier 1978 une première ébauche du texte constitutionnel, mais elle contient 168 contestations adressées par les mêmes rédacteurs. Dans les mois qui suivent, des négociations ont lieu entre les rédacteurs pour accorder un texte plus consensuel dans les points relatifs à la religion, l’éducation et l’économie. En parallèle, les travaux de la Commission se sont centrés sur l’étude des contestations.
Une nouvelle ébauche est présentée aux Cortès (le Parlement) le 10 avril 1978 pour négociation. Plus de 3 100 modifications sont discutées au Congrès des députés, où a lieu le vote d’approbation du projet constitutionnel le 21 juillet 1978 qui est ensuite remis au Sénat.
À la haute chambre, un nouveau processus de négociation rapporta des modifications linguistiques proposées par Camilo José Cela (qui recevra le prix Nobel de littérature en 1989), l’abolition de la peine de mort et la légitimation définitive de la monarchie font partie de ces modifications. Le texte est à nouveau soumis aux Congrès des députés le 13 octobre 1978.
Le Cortès approuve le texte le 31 octobre 1978 :
le Congrès des députés par 325 voix pour, six contre et trois abstentions
le Sénat avec 226 voix pour, cinq contre et huit abstentions