Depuis les récentes élections municipales et régionales en Espagne, le pays est confronté à une poussée de la droite et de l’extrême droite. Une déroute électorale pour la gauche, qui perd le contrôle de six des neuf régions qu’elle dirigeait, ainsi que la majorité des grandes villes. Un camouflet pour Pedro Sanchez, leader socialiste, qui a convoqué des élections générales anticipées afin de « soumettre notre mandat démocratique à la volonté du peuple ». Les résultats sont sans équivoque, et le pays est désormais confronté à une nouvelle réalité politique.
Mais qui est Vox exactement ?
Vox, un parti politique espagnol fondé en 2013, dirigé par Santiago Abascal et généralement classé à l’extrême droite, est au cœur de cette montée en puissance. Longtemps resté dans l’ombre, Vox a réussi à se frayer un chemin politique lors des élections régionales en Andalousie en 2018, où il a obtenu près de 11 % des voix, permettant ainsi l’avènement d’un gouvernement de droite dans cette communauté autonome.
Populiste, ultranationaliste et ultraconservateur, Vox fait de l’unité de l’Espagne son cheval de bataille, en s’opposant frontalement au système décentralisé du pays mis en place en 1978. Les partis indépendantistes basques et catalans sont dans le viseur de Vox, qui réclame même leur interdiction.
Mais ce n’est pas tout. L’immigration est un sujet central dans le discours de Vox, qui adopte une position radicale contre l’immigration illégale, l’accusant à tort d’aggraver la délinquance. Le parti nie également le changement climatique. En outre, Vox souhaite revenir sur les avancées sociétales réalisées ces dernières années en Espagne. Le parti demande l’abrogation de lois progressistes, telles que celle visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Il s’oppose également farouchement au mariage homosexuel et à la reconnaissance des droits des personnes transgenres.