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Bouchez-vous les oreilles ! Voici les cinq insultes les plus utilisées en Espagne

Le journal El Confidencial et lepetitjournal.com nous proposent de découvrir les cinq insultes les plus utilisées en Espagne et offrent une explication linguistique et/ou historique?

Bouchez-vous les oreilles ! Voici les cinq insultes les plus utilisées en Espagne

Tonto

La Real Academia Española (RAE) donne la définition suivante de tonto, pour les personnes « qui manquent ou ont un faible jugement et raison« . Cependant, le journal espagnol rappelle que l’origine du mot n’est pas claire. Selon Pancracio Celdrán dans son livre ‘El gran libro de los insultos’, le mot viendrait du latin « tondus » (« vide« ), ou alors de « transtrum » (« banc« ). Dans le premier cas, l’insulte toucherait la capacité intellectuelle, alors que dans le second cas, la personne insultée ne serait rien de plus qu’un meuble inutile.

 

Idiota

Le mot « idiota » a une longue histoire derrière lui. Il vient du Grec « idios, iditotes« , utilisé pour nommer ce qui est « privé, particulier, personnel« . De là, beaucoup de personnes disent que « el idiota » est celui qui ne participe pas à la vie publique et qui ne se préoccupe que de lui-même. Une situation très critiquée dans les sociétés romaine et grecque, où la participation citoyenne était un droit et un devoir. Le mot, au fil du temps, est devenu la dénomination pour un « ignorant ou un profane dans tout sujet ou métier« .

 

Cabrón

La définition première de « cabrón » vise les hommes qui ont été trompés par leur femme. Mais pas seulement. Celdrán signale que l’on « appelle aussi cabrón les crapules, individus misérables et corrompus, qui prostituent les femmes« . De fait, le terme ne vise pas seulement les personnes trompées par leur partenaire, mais aussi les diaboliques satyres qui causent du mal aux autres avec mauvaise foi.

 

Gilipollas

Il existe deux origines à cette insulte. La première, disant que le terme vient probablement de l’arabe « yahil« , « yihil » ou « gihil« , avec « pollas« , une combinaison ne voulant pas nécessairement faire référence aux parties génitales masculines. Celdrán rappelle que « le mélange de « gili » (univers gitan) et « pollas » (pénis) place l’individu dans un champ sémantique ingrat« . Cependant, la deuxième explication de l’origine est tout autre. Elle fait référence au folklore madrilène. À l’époque de Felipe III vivait don Baltasar Gil Imón. L’homme passait du temps sur les terrasses avec ses deux filles dans l’objectif de leur trouver un mari. La légende dit que les passants, voyant le trio sortir du coin de la rue, disaient : « ahí va Gil y sus pollas » (Gil et ses poules), le terme ayant ensuite évolué en « gilipollas« .

 

Hijo de puta

L’expression n’est bien entendu à ne pas prendre au premier degré. El Confidencial reprend les propos du Mexicain Guillermo Sheridan, qui écrit dans ‘Paralelos y meridianos’, que c’est « une insulte à plusieurs bandes« . L’adversaire est insulté pour être un fils de prostituée, mais la madre (pour être une prostituée, donc) et le père (pour permettre à sa femme de l’être) sont également visés. De plus, la personne insultée portera ce fardeau tout sa vie : elle est née, est, et le restera dans le futur.

 

Baptiste LANGLOIS 

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