Le secteur de l’électricité en Espagne se caractérise par une forte proportion de production à partir d’énergies renouvelables (EnR) : 37,8 % en 2019 (20,4 % d’énergie éolienne, 9,8 % d’énergie hydraulique, 5,5 % d’énergie solaire et 2,1 % de biomasse et déchets), contre 40,5 % provenant des énergies fossiles et 21,4 % de l’énergie nucléaire. En 2020, année marquée par un fort recul des consommations dû à la crise liée à la pandémie de Covid-19, la part des EnR atteint 44,4 % (éolien : 21,5 %, solaire : 7,8 %) contre 33 % pour les énergies fossiles et 22,2 % pour le nucléaire.
L’électricité représentait 23,6 % de la consommation finale d’énergie du pays en 2019.
L’Espagne avait en 2019, avec 47,1 millions d’habitants, une consommation d’électricité de 5 421 kWh par habitant, supérieure de 66 % à la moyenne mondiale, mais inférieure de 23 % à celle de la France.
Au mois d’avril dernier, les deux pays ont eu l’autorisation de mettre en route un système tarifaire qui plafonne les prix du gaz, qui entre dans la production électrique, afin d’alléger la note d’électricité des ménages et des entreprises. « Pour une fois, ce ne sera pas les mêmes qui paieront », avait déclaré la ministre de la Transition écologique espagnole, Teresa Ribera, en expliquant que les compagnies énergétiques allaient faire les frais de cette baisse.
Ce système longuement et durement négocié avec Bruxelles a permis aux deux pays de décrocher du système tarifaire européen et permet « de dissocier la formation du prix de l’électricité » de celui « du gaz ». Pendant 12 mois, la dérogation ibérique permet à l’Espagne et au Portugal de plafonner à 40 euros le MWh dans un premier temps, avant de monter progressivement pour atteindre une moyenne de 50 euros le MWh sur l’année.